Tell Me Good Bye... -01

Noir… tout est noir… un bruit régulier continuait à résonner jusque dans ses oreilles, lourd et angoissant. Elle ne savait pas ce que c’était. Elle ne savait pas ce qui l’attendait, mais pourtant elle n’arrivait à ressentir aucune émotion. La peur, la joie, l’angoisse, la tristesse, elle ne savait plus du tout ce que signifiaient ces mots… mais pourquoi seulement maintenant? Elle ne voyait rien elle ne sentait rien, tout ce qu’elle arrivait à faire c’était marcher… mettre un pas devant l’autre sans but, les bras devant pour prévenir un éventuel obstacle mais non elle avait beau marcher dans les ténèbres de cet endroit, elle ne sentait aucun mur ou autres solides… rien… puis un cri déchirant  venu de nulle part, elle sentit alors en elle tout le poids de la colère, de la tristesse, du désespoir, tous les sentiments sombres que l’humanité porte en elle. Et une douleur tellement intense happa son cœur, chacun de ses membres, elle se sentit alors plongée dans un vide, elle tomba… tomba dans un trou sans fin…

 

Une inspiration, une expiration… elle s’était réveillée en sursaut. Reprenant peu à peu conscience d’où elle se trouvait, elle réussi à identifier les murs de sa chambre, ses volets étaient ouverts, laissant le croissant de lune éclairer d’une lumière mystique les tableaux et autres portraits qui ornaient la chambre. 

 

« Ce n’est encore qu’un rêve » avait elle dit dans un soupir… 

 

Encore allongée sur son lit doucement elle porta sa main à son visage… elle avait transpiré. Ce n’était pas la première fois qu’elle faisait ce rêve… mais pourquoi était elle toujours dans cet endroit sombre qui semblait être « nulle part »? Elle ne le savait pas. Mais une chose était sûre, c’est qu’elle n’arrivera certainement pas à se rendormir…. Elle se leva sans faire de bruit pour ensuite se diriger dans la cuisine et se servir un verre d’eau. Elle ne savait pas pourquoi elle avait la gorge sèche… aurait elle crié durant son sommeil? C’Était fort possible. Mais personne pour confirmer cela faisait bien quelques mois qu’elle vivait seule dorénavant. 

Elle reposa son verre dans l’évier,  l’horloge indiquait quatre heure du matin… elle soupira, elle allait bientôt retourner travailler, mais si elle ne dormait pas assez elle sait qu’elle ne sera pas assez productive. Elle retourna alors dans la chambre en passant dans le couloir, elle s’était arrêtée un moment devant le miroir qui s’y trouvait… ce qu’elle voyait était une jeune femme menue au long cheveux noir de jais et de grands yeux noirs très profonds une peau tellement claire qu’elle pouvaiit rivaliser avec la pâleur d’un cadavre. Cette image que renvoyait le miroir effrayait mais aussi ravissait cette jeune femme… ce reflet rappelait sa sœur jumelle… disparue sans explications. Les policiers, les enquêteurs, détectives avaient jeté l’éponge, cela faisait maintenant cinq ans qu’elle n’était plus. Tout le monde la considérait comme morte, mais elle… elle croyait encore à son existence. Doucement les larmes perlèrent de ses yeux, roulèrent le long de ses joues pour atteindre l’interstice de ses lèvres, les survivantes atteignaient son menton pour finalement tomber à même le sol. 

 

 

« Mary … »

 

Elle ferma les yeux un instant, essayant de se remémorer des souvenirs qui s’estompaient avec le temps… peu à peu elle se sentait faiblir...

 

---0---

 

 

Cela faisait maintenant cinq ans qu’elle n’était plus. Cinq ans qu’il y avait un vide dans son coeur. Il avait bien essayer de sortir avec plusieurs autres filles, mais non, il n’a jamais pu réussir à aimer comme il l’avait aimée elle. Pourquoi une personne était donc irremplaçable ? Était ce à cause du fait que chacun vivait dans des environnements différents, de l’âme de la personne? Des périodes différentes? Des idées que chacun reçoit…? Peut être mais une chose personne n’avait encore réussi encore à combler ce vide qui s’était installé dans son cœur depuis cinq ans déjà.

 

« Chris! »

 

Le jeune homme leva la tête… et vit son supérieur en face de lui, zut il l’avait encore surpris à tirer au flanc. Le regard de ce dernier n’avait pas besoin de se faire expliquer par des mots. Le jeune homme se redressa alla à la caisse de la petite boutique où il travaillait… un travail de nuit pour lui qui n’avait aucun diplôme ni aucun moyen de trouver un boulot correct.  Pour beaucoup de personnes on qualifierait un être comme lui de raté, si seulement on pouvait arrêter de juger les gens par l’apparence ou bien même par leur situation sociale. Bien sûr ce serait utopique qu’un jour on finisse de se faire des arguments clichés sur telle ou telle personne..

 

Derrière le comptoir Chris soupira, il n’y avait personne la nuit avait plongé la ville dans un sommeil avec son rideau noir orné de quelques étoiles  presque imperceptibles dûent aux lumières et réverbères qui illuminaient avec un peu d’espoir ce lieu perdu.

Le jeune homme se demandait pourquoi il était là, comme souvent. Cependant il n’avait pas trop le choix.

 

Le tintement de la porte se fit entendre et le vendeur se redressa vivement:

 

« Bienvenue à la boutique ouverte 24 heures sur 24! »

 

Discours qu’il disait toujours quand il y avait peu voir pas de monde  dans le commerce. Comme d’habitude, les clients qui venaient ici étaient à peine habillé vu l’heure ou en pyjama. Et encore, ils habitaient dans le quartier. Mais cette cliente n’était pas ce que Chris avait l’habitude de voir. La femme ,d’un âge difficile à définir, était vêtue d’un tailleur longiligne blanc. Elle était d’une grâce sans précédents, ses cheveux long ondulés d’un châtain clair  était orné d’un chapeau assortie à la tenue. Le jeune homme avait du mal à voir le visage de la femme. 

 

« Vous êtes bien Monsieur Christopher Luca Van Demne? »

 

L’intéressé resta sans voix, qui était donc cette femme? Ce nom il ne l’avait plus utilisé depuis ses dix ans, personne ne le connaissait. Tout le monde l’avait toujours appelé Chris jusque là… 

 

« Qui êtes vous? » 

 

Le jeune homme s’était calmé, mais l’angoisse d’un passé lui revenait par flash. Il perçut alors brièvement un sourire au coin de la femme qui se tenait de l’autre côté du comptoir.

 

« Je ne suis qu’une simple messagère. »

 

Cette voix froide et sans émotion, comme si ces mots n’étaient que les paroles d’un script, fit frissonner le brun, il ne savait pas pourquoi elle lui faisait cet effet mais il trouvait cela peu rassurant. 

Un petit homme d’environ  un mètre dix s’approcha du comptoir à son tour et posa un paquet  après un mouvement de la tête de la femme.

 

« Ceci est pour toi. »

 

Il ne lâchait pas son interlocuteur, jusqu’à l’instant où il déposa son regard sur ledit paquet avant de regarder de nouveau la femme… qui avait disparu… cela le laissa stupéfait…

 

Qu’y avait il donc dans ce paquet? Pourquoi s’était elle dit messagère?

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :